jeu. 08 août 2019 de 21h00 à 22h30
S’il n’est pas le premier à avoir écrit pour le violoncelle seul, Johann Sebastian Bach, avec les « six Suites », a marqué l’histoire de cet instrument mais aussi, tout simplement, l’histoire de la musique. La date de leur composition n’est pas connue avec exactitude et, contrairement aux sonates et partitas pour violon seul, il n’existe pas de manuscrit autographe, mais seulement plusieurs copies dues notamment à la plume d’Anna Magdalena Bach (la seconde épouse du compositeur) et de Johann Peter Kellner organiste et ami de Johann Sebastian Bach. Cette oeuvre est donc loin de livrer tous ses secrets et c’est à une passionnante et exigeante recherche que s’est livrée Ophélie Gaillard, dont il nous sera donné d’entendre les fruits au cours de ces deux soirées.
« J’ai découvert le plaisir toujours renouvelé du jeu avec les différentes dimensions de cette musique, harmonique, rythmique, mélodique, polyphonique. Comme si le musicien avait la possibilité d’éclairer ce texte différemment à chaque instant, afin d’en révéler toutes les facettes, toutes les richesses » (Ophélie Gaillard). Le programme des suites du Cantor se poursuivra à l’abbaye de La Lucerne dans le cadre de son 12ème Festival
Musical avec les suites 3 et 5. A nouveau, s’opérera un dialogue magique entre cette oeuvre d’un passé ancien et celle d’un passé plus récent et sur laquelle, là encore, plane l’ombre du grand maître du violoncelle que fut Mstislav Rostropovitch. Dès 1960 l’amitié entre Benjamin Britten et Mstislav Rostropovitch avait suscité la création de deux oeuvres, la sonate pour violoncelle et piano et la Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre. C’est au cours de leurs retrouvailles autour d’une bonne table que Rostropovitch a convaincu son ami d’écrire six suites en hommage au Cantor de Leipzig. Mais la troisième suite, oeuvre puissante et poignante. sera finalement la dernière.